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(Photo by Luke Walker/Getty Images)

Le champion belge, 41 ans, a fait le spectacle sur les links écossais de St.Andrews. Un exploit qui pourrait relancer sa carrière !

Avec Nicolas Colsaerts, champion d’exception atypique et imprévisible, tout est toujours possible. Alors qu’il n’a plus, cette année, de droit de jeu complet sur le circuit européen et qu’il joue donc en fonction des wild-cards qu’il reçoit, le voilà qui s’offre une improbable deuxième place au Dunhill Links Championship, l’un des tournois phares de la saison sur le DP World Tour qui réunissait toute l’élite européenne. Avec, en prime, un joli chèque de 550.000 dollars…

Au sommet de son art durant quatre jours, le joueur bruxellois a terminé l’épreuve à 23 sous le par (cartes de 65, 65, 65 et 70), à une petite longueur de l’Anglais Tyrrell Hatton, lauréat pour la troisième fois. Comme dans les plus beaux thrillers, tout s’est joué sur le dernier trou. Pourtant mieux placé après son drive, le Belge a dû se contenter du par tandis que son rival signait un birdie. Dommage, bien sûr. Mais Nico n’a rien à regretter, au contraire.

Le Dunhill Links Championship, doté de 5 millions de dollars de prize money, a la particularité de se disputer sur trois parcours différents à St.Andrews, la ville sainte du swing : Carnoustie, Kingsbarns et le légendaire Old Course. « Ce sont des links qui m’ont toujours inspiré, où il y a moyen d’inventer des coups » explique le Belgian Bomber.

Il ne s’en est pas privé, régalant le public de tout son talent naturel. Samedi, à Kingsbarns, il s’est même offert un exceptionnel albatros (2 sur un par 5) grâce à un coup de fer, joué à l’aveugle, qui a fait le tour des réseaux sociaux ! « C’est le deuxième de ma carrière après celui réussi au Portugal Masters en 2018… »

Dimanche, sur le Old Course, Nico se retrouva, un moment, mené de trois coups. Mais, avec un vent soudain présent, Hatton commit à son tour quelques erreurs. Le « Coels » s’accrocha pour sauver un fantastique par sur le 17 avant que Hatton – membre du LIV – ne porte l’estocade !

Depuis ses ennuis de santé (maladie rénale rare) de 2020, Nicolas Colsaerts a pris du recul par rapport à sa carrière. Sa philosophie a changé. Il relativise davantage et privilégie volontiers la vie de famille avec sa femme et ses deux enfants. Ses résultats sur les greens s’en sont logiquement ressentis. Mais il a toujours, à 41 ans, le swing dans la peau. Et, guidé par son talent et libéré de toute pression, il est encore capable des plus grands exploits. Il l’a prouvé à St.Andrews. Qui sait ? Voilà qui incitera peut-être la légende belge à relancer sa carrière à plein temps ? En golf, les artistes ont toujours leur place sur les greens.

Miguel Tasso