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Quel exploit ! En s’adjugeant l’Abu Dhabi Championship, Thomas Pieters a écrit l’une des plus belles pages de l’histoire du golf national. C’est la première fois, en effet, qu’un joueur belge remporte un tournoi labellisé Rolex Series.

Assez discret sur la scène mondiale depuis deux ans, le champion anversois s’était réveillé, l’automne dernier, en s’offrant le Portugal Masters à Vilamoura. Son sacre d’Abu Dhabi est évidemment d’une dimension bien plus grande. C’est son sixième sur le circuit européen, assurément le plus prestigieux.

Il le propulse vers les sommets des différents classements internationaux. Pieters occupe actuellement la première place de la Race to Dubaï 2022 et il retrouve aussi sa place dans le Top 50 mondial. Ce n’est pas anodin. Son nouveau classement va lui donner accès aux quatre tournois du Grand Chelem et aux épreuves du WGC (World Golf Championship), très rémunératrices en points. Il pourra aussi, le cas échéant, revendiquer davantage de wild cards pour disputer des tournois sur le PGA Tour américain.

Le n°1 belge a impressionné toute la planète golf sur le parcours Yas Links (par 72) de la capitale des Émirats Arabes Unis. Et cette consécration ne doit rien au hasard. Durant les quatre tours, le protégé de Jérôme Theunis a parfaitement maîtrisé la situation. Remarquable lors du premier tour (carte de 65), il a sauvé les meubles lors du second (74) alors que le vent du désert soufflait en rafales. Et, durant le week-end, solide et concentré, il a usé, un à un, ses adversaires rendant des scores de 67 et de 72 pour un global de 10 sous le par. Lors du dernier tour, malgré la pression, il a assuré à la façon d’un vétéran, collectionnant les par malgré des positions de drapeaux très compliquées. Même l’Espagnol Rafael Cabrera Bello, qui était revenu un moment à sa hauteur, a fini par baisser pavillon.

En remportant l’Abu Dhabi Championship, l’un des tournois les plus importants de l’année sur le DP World Tour (8 millions de dollars de prize money, dont 1,3 pour le vainqueur), le champion belge a clairement rappelé qu’il avait bel et bien l’étoffe des plus grands et qu’il  faudrait compter sur lui tout au long de la saison. D’autant que le nouveau Pieters affiche désormais une grande sérénité et une parfaite maîtrise de ses émotions. Une vraie métamorphose. (M.T.)