Au terme de quatre tours passionnants et de très haut niveau, c’est l’Anglais Sam Horsfield qui a inscrit son nom au palmarès de la première édition du Soudal Open (DP World Tour) qui s’est disputé sur le parcours anversois de Rinkven. Très solide tout au long du tournoi, il a terminé à 13 sous le par, avec deux coups d’avance sur le Néo-Zélandais Ryan Fox et l’Allemand Yannick Paul. Blessé en début de saison, Horsfield, 25 ans, savourait d’autant plus ce succès qu’en l’absence de son caddie habituel, c’est sa fiancée qui a porté son sac durant tout le tournoi. “Elle a été fantastique”, souriait le natif de Manchester qui avait déjà soulevé deux trophées sur le circuit européen (Hero Open et Celtic Classic en 2020, chaque fois devant Thomas Detry).
Seul joueur belge à avoir passé le cut, Thomas Pieters a fait vibrer le public anversois tout au long du week-end. Il a terminé finalement à la 9e place, à 7 sous le par. “J’ai bien touché la balle, surtout ce dimanche. Mais la réussite n’était pas avec moi sur les greens. Plusieurs putts pour birdies ont frôlé le trou. Forcément, c’est une petite déception. Mais c’était un pur plaisir de jouer dans ma ville, avec tant de supporters. Pour le golf belge, cet événement est très important. Il y avait beaucoup de jeunes dans le public. C’est bon signe !”
Thomas Detry rêvait aussi de frapper un grand coup à domicile et d’offrir la victoire à sa petite Sophia Dolores, née voici trois semaines à Londres. Malheureusement, le jeune papa n’était pas dans une bonne semaine et n’a pas réussi à franchir l’écueil du cut.
Nicolas Colsaerts ne s’est pas davantage mêlé à la lutte pour le titre. Mais, dans son chef, c’était évidemment plus logique. Touché par une maladie rénale rare qui fragilise son système immunitaire, le « Belgian Bomber » a mis sa carrière entre parenthèses depuis plusieurs mois. C’était même son premier tournoi en Europe de l’année. «Du coup, je manquais de compétition pour réellement performer. Dans l’absolu, mes sensations sont plutôt bonnes même si je ne suis pas encore à 100% de ma forme physique. Je vais à présent poursuivre mon traitement afin d’essayer de reprendre réellement la compétition cet été. Sinon je solliciterai une exemption médicale pour conserver mon droit de jeu l’année prochaine.»
Ceci dit, la plus belle histoire du tournoi a été celle du jeune ukrainien Lev Grinberg, âgé de 14 ans à peine. Installé avec sa famille en Belgique depuis plusieurs années, membre du club de…Rinkven et formé dans toutes les compétitions juniors de notre pays, le natif de Kiev avait obtenu une wild card de l’organisation. Et, porté par son immense talent, il l’a exploité de la plus belle façon, devenant le plus jeune joueur de l’histoire à passer le cut dans un tournoi du circuit professionnel européen. Rien que ça !
Un beau vainqueur, du spectacle, un parcours manucuré, une organisation sans faille et un public nombreux : la pendaison de crémaillère du Soudal Open a suscité un beau succès à tous les étages : vivement l’année prochaine pour la deuxième édition !